Dans des niches sous le toit, Les hirondelles ont bâti leurs nids, Tout près de la fenêtre elles tournoient, En permanence je les vois Et entends leurs petits cris.
Certaines d'entre elles, est-ce voulu, Comme bravant le danger Volent si près des parois Qu'elles s'assomment et se tuent. Sur le parapet où ne peuvent grimper les chats, Leurs minuscules corps tombés là, Les ailes écartées et la tête de côté, Les plumes frémissant dans le vent, Dernier leurre de vie, Se décharnent jour après nuit Pour s'évanouir dans le néant.
Et ce spectacle désolant Remplit de tristesse Mon âme déjà imprégnée D'une immense détresse.