Le général : « Dominez le front Et servez les ministères ! » Le jeune hère râle, dos miné, le front écervelé, mine austère. Démis, il est décharné, Le gras dehors, cruauté Des missiles des chars née.
Le gradé or, cru ôter Des morceaux de chair de ses dents, Et part piller Des morts sots de chers dissidents éparpillés,
Un sol damné. Le colonel est Satan : « Assaillez l'île à dix-huit contre un ! » Un soldat-né, le col au nez, les attend. « Ah ça y est... », il a dit oui contraint.
Le colonel a serré La mire à l'est, La colonne est lacérée L'amiral est Paralysé. Vint une munition d'enfer Par l'Alizé : Vingt et une punitions de fer.
Celle-la vit de l'aorte, Du cou sans tête, l'obus Scelle la vie de la horde. Du coup s'entête l'obtus, La vie d'un pion, cent fous Pour sauver la reine, L'avis d'impies on s'en fout : « Pourceaux, vers l'arène ! »
Les armes se réveillent, La Terre Sage est finie, Les âmes se révèlent, L'atterrissage infini. Les généraux veules ne sont que bassesses, Suppliques, longs sémaphores. Les jeunes héros veulent que les combats cessent, Supplient que l'on s'aimât fort. Touchant jeu de l'oie Où tous deux meurent, Tout change de loi Et tout demeure.