Ma Lumière
Dans les rayons obscurs d'un étrange soleil noir,
J'ai failli perdre à jamais cette chaude lumière,
Qui de toujours brillait, éclairant mon espoir
M'entourant de ses bras, dévoilant ma clairière.
De sa vie tout autour, Ô fragile réverbère,
J'avais cru qu'à jamais, elle serait là pour moi,
J'en avais oublié qu'elle était là hier
Avant-hier, et avant, et avant, toujours là.
Elle était devenu comme un bout de mon être,
Lorsqu'elle veillait sur moi, amoureuse et discrète.
Mais dans son coeur sans fin, plus rien ne pouvait naître,
Maltraité par mes soins, moi égoïste et bête.
Hier, trop dur pour elle, son malheur l'a rejointe,
Et d'un coup, d'un seul, j'ai vu que ma lumière
Etait devenue faible, noire, et puis éteinte,
Et qu'il me restait l'ombre, horrible et puis amère.
Je n'ai pas su moi-même la faire se rallumer,
Elle voulait arrêter, à jamais, sa lueur,
Mais une petite lumière, heureusement, a brillé,
Et a su réchauffer d'amour ce trop grand coeur.
Et la douce lumière, enfin, m'est revenue,
Epuisée et errante, mais vivante et brillante,
Peu importe pourquoi, sans elle j'étais perdu,
Je vivais dans ses mains, Ô ma divine Infante.
A moi de réchauffer ma lumière trop aimante
En lui donnant la flamme qui brûle dans mon sein
Et toujours l'entretenir, pour qu'à jamais elle sente
A quel point elle me manque, lorsqu'elle s'en va au loin.