Une vie qui trépasse D'avoir été trop riche De paix et de guerres lasses Comme rangée dans sa niche. Avant d'avoir été Avant d'avoir vécu Déformée, aspirée, Retenue et tordue. Voilà que d'un matin Qui présageait demain Il ne reste plus rien Qu'une douleur sans fin. On ne saura jamais Ce qu'elle aurait été Eternel bel été Ou hiver à jamais. Peu importe à présent Car elle est morte hier Brulée comme un encens Sans regarder derrière. Et cette vie finie Avant que d'être née Repars vers son oubli Où elle eu du rester.