Dormir d'un sommeil sans rêves, Dans une nuit sans heures Car elles s'enfuient les heures. On a beau les compter, Elles s'envolent en fumée Dans un nuage de mots Et de souvenirs clés. Les maudits, les jolis, Les tombés dans l'oubli. Dans un sommeil soudain Me revient ton image : Souvenir cavalier Où je compte les heures Qui retiennent ton visage, Qui retiennent ton sourire, La douceur de ses traits. Mais il est bien trop tard, Les heures ont déserté Quand le jour s'est levé.