Le souffle du démon... Je l'entends... Il respire... J’ai beau serrer les dents, j’ai beau crier, maudire, Ce démon en moi, insatiable... Cette bête, cette ire Toujours attend, toujours écoute, toujours respire.
Son feu dévore et brûle et mon corps vocifère... En vain car l’écho se brise et reste sur terre, Aveugle au monde, il souffre... Aveugle à sa misère, En vain il se débat, en vain il vocifère.
Arrière-cour de l’enfer... Corps à corps sans pitié... Etouffée par la lutte, par la lutte asphyxiée, L'âme suffoque... Nul sursis ne sera accordé, Nulle faille, nulle fissure d'éternité, nulle pitié...
Retrouver la force au sein même du désespoir. Exiger le silence et vider sa mémoire. Ressentir l’impossible et pourtant le vouloir. Eprouver l’infini jusqu’à tenter l’espoir.
Sans cesse ni repos, sans répit ma pierre je pousse Et je parcours le monde seul au milieu de tous Tel un puissant requin exilé en eau douce Dont l’instinct vers la mer sans cesse, sans cesse le pousse