Depuis que je t’ai vue, je ne me souviens plus où j’habite ni ce que je fais. Je suis en orbite. Je me souviens juste, qu’alors, il avait plu. Je me souviens juste, qu’alors, j’étais en déficit.
Depuis, je lis mes assiettes. Je mange mes livres. Je repasse mes chaises. Je m’assois sur mes chemises. J’espère les oiseaux pour qu’ils me délivrent de cette vie d’avant qui ne connaissait pas Alize
Je ne sais plus comment je vis. Je ne sais plus comment je m’appelle. Je ne sais plus si je rêve mais j’ai envie de te voir, ma providentielle.
Je plane à dix mille. Tout m’amuse, tout me fait rire Rien n’est grave, rien ne me bile, rien ne m’effraie sous ton sourire.
Hier encore, je me traînais, j’agonisais. J’avais mille ans et plus aucune envie. On m’avait dit que la vie, c’est un bouquet de fleurs coupées mais alors plus aucunes en vie ?
Si c’est ça la vie, ma foi, c’est le bouquet ! Je suis parti avec ça sous le bras et j’oubliais mon parapluie. Les nuages lourds, la pluie m’écrasaient. Aucune vue sur le ciel, encore moins sur le paradis.
Mais plus maintenant, pas aujourd’hui. Je veux écrire nos noms sous un parapluie. Te voir danser. Troquer nos manteaux contre des ombrelles. T’entendre faire voler tes rires comme des hirondelles.
On se fera des escaliers de pissenlits. On se faufilera derrière la nuit. On ira se regarder dans le fond des yeux. On ira se perdre jusqu’au fond des cieux.
On plongera dans le bleu du ciel. On savourera nos rires autant que le miel. On ira croquer dans les nuages. On fera tout et même bien d’avantage.