Je m’adosse aux murs d’un ancien temple érigé pour le don de l’amour mais pas pour qu’on lui rende La ruine de Rome et la perce-muraille me contemplent Elles, c’est la pluie qu’elles attendent.
Ce lieu, abandonné des hommes construit à la gloire d’un paradis, éphémère décorum Ce lieu, tas de pierres inanimé Il est, depuis, le sanctuaire choyé des délaissés
Plantes et papillons dansent à la pluie Un, plus effronté que les autres, vint à ma joue Doit-il y trouver quelques nectars, quelques vies Je n’avais jamais reçu de baiser qui fût plus doux.