Nous ne partageons plus nos nuits, ni nos soupirs entremêlés de vie. Envolés les rires et nos petits bonheurs. Nous ne mélangeons plus nos heures.
Mes mains sont froides, givrées, glacées. Mes lèvres bleuissent sans tes baisers. Le chemin s’allonge, il devient interminable. L’air me manque, je suis misérable.
Pourtant, ces paysages nous appartenaient et toutes ces étoiles qu’on avait nommées n’existaient qu’à la lumière de ton sourire. Jamais je n’aurais cru que ça aurait pu se ternir.
La vie nous joue des tours pendables, des tours de pendu. Alors que nous parcourions ce chemin, cette avenue, je me suis arrêté, sans m’en rendre compte, pendant que tu continuais seule. Que j’ai honte.
Tu as essayé de m’appeler mais je ne comprenais plus. Je ne m’étais pas rendu compte que je n’avançais plus. Je ne voyais plus que ma main vide et toi qui t’éloignais. Je n’avais pas compris que je m’étais perdu à tes côtés.
Je n’avais pas compris que j’avais éteint mon sourire. Je n’avais pas compris que tu te réchauffais à mes rires. Je n’avais pas compris que j’avais oublié nos danses, que je n’étais plus qu’une coquille vide, une absence.