Et si vous laissiez votre si joli menton se poser, délicat, au creux de ma main ? Je n’ai ni intention, ni filet, ni renom. Comment pourrais-je espérer retenir le matin ?
Que n’oserais-je croiser, même qu’un instant, votre regard de crainte de vous souffrir envolée, sans même crier gare. Hors de vous, le jour s’enfuit. Il disparaît, s’évanouit. Que pourrais-je espérer alors mieux que d’être épanoui ?
Ma main est bien ordinaire, presque ingrate. Elle est un écrin sommaire, burlesque, disparate Pour votre si joli menton qui, si libre, s’inquiète.
Si léger, si fier, Il papillonne. Il volette. Vous, aux ailes colorées délicates, et si vous laissiez de côté votre hâte ?