Lorsque nous sommes allés jusqu’au bout de cette jetée, dans un blanc matin de février, j’osais à peine te regarder
de peur que le charme ne cesse, de peur que tu ne disparaisses. Je me tenais à tes côtés, juste un peu en retrait.
Tu voulais voir si le ciel touchait le lac et si l’air était plus vif au bout de la jetée. Pour pouvoir être à tes côtés, j’aurais changé en océan, le moindre ruisseau, la moindre flaque.
Oh comme j’étais transis, comme j’étais fier de partager le pas de mon amour riveraine, comme on découvre tout de lumière en suivant les pas d’une reine.
Ce moment me comblait et je n’osais espérer de t’effleurer, ni même de t’avouer que ton souffle marquait le mien que, sans ton rire, il n’y avait plus rien.
Lorsque nous sommes allés sur ce lac gelé et que tu me surpris et presque me déséquilibras quand tu t’es réfugiée entre mes bras en me disant que je devais être, moi aussi, gelé.
J’ai cru que le temps s’était figé. Ton parfum, délicieux mélange de limonade et de notes boisées, semblaient se rire de moi qui étais aux anges.
Tu déposas une baiser pastel à la naissance de mes lèvres vermeilles et tu repartis de plus belle, il fallait vérifier le ciel.