De tes autres jolis noms, le vulcain Ou l’atalante, tu as tout du commun On te croise aux jardins fleuris Et ta jeunesse au berceau des orties
Tu te dodelines chenille Livrée de noire et flanquée de jaune Parée d’épines, pareille à une étrille Y a-t-il des sylphes à peigner dans ta faune ?
Te voilà papillon rehaussé de rouge, de brun, de blanc À tes ailes déployées, tu arbores la trace d’un baiser Tu aimes le fruit trop mûr, presque alcoolisé Ton amour du baiser, de l’ivresse sont troublants
Et pourtant, dès l’automne venu, c’est le trou noir J’ai beau t’espérer, tu as disparu au souffle d’un soir Le froid te chasse et tu pars te blottir aux faveurs du sud Alors je t’attends dans cet hiver que j’espère pas trop rude.