De mon vieux plumier en bois Je l'ouvre en glissant son couvercle J'en retire mon porte plume Je tapisse sous ma main une feuille blanche L’encre Comme le sang dans nos corps Au cœur qui bat L’encre coule des mots que dessine ma plume Cette encre Qui est ce qu’est l’eau à l’essence de la vie Ou la sève vivifiante aux plantes C’est par cette encre Cette plume obéissante Que nous tissons les étendards Étendards de la Paix entre les humains C’est par ma plume Ma langue dans ma main Qui s’abreuve d’encre Hymne de l’égalité de la fraternité Les imbéciles Sont heureux de leurs imbécillités Ils tiennent l’encre pour une tache Ils tiennent de la belle écriture L’art des ânes.