Le cœur à basse tension Bat si bas Les voilà en évasion Sous leur toit Corps désarticulés N'exigeant plus rien Que de pouvoir s'en aller Et de briser ce lien
Oubliés sans adresse Et de leurs propres enfants Noyés dans la faiblesse Étranglés par le temps Jusqu'à l’étouffement On les a étalés Simplement sur un banc Dans un fauteuil allongé Ou dans des draps de lit Qui absorbent leurs larmes Ou étouffent leurs cris Et leur souffle en alarme Et les heures se prolongent Entre leurs phalanges Qui se rongent Les douleurs se persistent Sur leur peau défaitiste…