Je la rencontre un jour, à l’entrée de l’immeuble Au milieu de fillettes, en train de s’amuser « Quel est ton nom, lui dis-je, ô gamine adorable Et où est le salut que tu dois adresser ? »
Elle me regarda et ses lèvres s’ouvrirent « Mon nom est Ibtissam, ne le sais-tu donc pas Ignores-tu aussi que c’est par le sourire Que je salue surtout, ceux qu’on ne salue pas
Et le pourpre de mes joues, l’espace d’un bonjour Vient de l’éducation qui m’a été donnée C’est une fleur que j’offre à ceux qui sont autour Dont tu fais partie, malgré l’air étonné.
Et le dessin de mes lèvres, comme mon nom l’indique Est une preuve de plus que ce que je dis est vrai Mon cœur aime surtout ce qui est pacifique Mon âme ne fait rien qui soit contre son gré
Mon nom est à lui seul, annonciateur de fête N’as-tu pas remarqué qu’il est aussi printemps ? » « Excuse-moi mignonne, où ai-je donc la tête ? Moi qui ai mal saisi ce qu’Ibtissam comprend.