Je le voyais souvent marcher derrière sa mère Une femme en hidjab et d’aspect austère Portant cet habit pour cacher sa misère Plutôt que pour leurrer ou faire la prière
J’ai pensé à Gavroche dès que je l’avais vu Il n’était pas si moche bien qu’il soit dépourvu Ce chérubin pâlot tenant son ventre creux Regardant les gâteaux mangeant avec les yeux
Il s’arrête un instant et presque inconsciemment Sa main touche la denrée désirée ardemment La sucrerie tombe et s’écrase par terre Déclenchant le courroux du propriétaire
La mère médusée lève les mains au ciel Désemparée qu’elle est par ce caractériel J’arrive au bon moment et règle le rustre Détendant l’atmosphère en terrain palustre
Combien de "Gavroche" et combien de "Cosette" Vivent encore chez nous mis aux oubliettes Qu'en geôliers inhumains gardent des "Thénardier" En cette terre d'Amour par eux-mêmes incendiée.