Viens sécher tes larmes, toi qui as souffert Essuie-les sur ma joue, essuie-les sur mes lèvres Toi, dont le cœur est gros, quand le mien est ouvert Essuie sur mon épaule, oublie ton mal de vivre
Essuie-les sur mes mains, essuie-les sur mon être Essuie-les, regarde-moi, essuie, ne pleure pas Essuie-les, je suis là, regarde par la fenêtre Regarde : il fait beau, regarde, ne pleure pas
Prends un antidouleur, choisi parmi mes mots Puise et puise encore dans ce précieux cadeau Offert à toi un jour, pour apaiser tes maux Et alléger d'un coup, tes pénibles fardeaux
Toi, dont le cœur est gros, déverse sur le mien Déverse et n’aie pas peur, je te tiens compagnie Non, tu n’es pas seule, prends ma main et viens Tous les deux nous irons voir de vieux amis
Allons sur ce beau pont, où tout en soupirant Beaucoup qui comme toi et dont le cœur déborde Écoutent les rameurs glisser en s’amusant Sur les eaux de Venise où tout respire l’ordre
Et ton spleen s’en ira comme il est apparu Viens et tu verras comment nous gagnerons Lorsque sur tes beaux yeux et la joie revenue Je déposerai un baiser que nous partagerons