La poésie c'est un refuge confortable Pour les ivres sans carrières, Les violonistes tristes et usés, Comme une corde au contact prolongée de la harpe.
Râle mélodieux pour les novices, Source tarie pour les aguerris, Quand l'étanche soif enfin rassasie,
Traîtres mots dans d'étroits tuyaux, Résonnent sans fin dans une gorge maudite, C'est dans ses conditions qu'elle doit rester écrite et surtout secrète.
Car trop vite son goût se gâte, Se confond dans les affres morbides, De jugements hideux, La banalité en est l'ennemi.
Aussi à certains, Ceux qui entendent à travers les silences, Se révèle des sens cachés, Entres les lignes .
Et Maudissent, D'épuiser les encres subtils des métaphores, Onguents discrets de miséricorde, Ravivent, quand les mots restent des mots et pas des idées.