Il y a des gens qui racontent des histoires Qui écœurent et qui dégoûtent Il y a des gens qui hurlent dans le noir Et qui sombrent dans le doute Et puis, il y a ceux qui ne disent rien Qui crachent des yeux moqueurs Sur les tristes médisances Et puis, il y a trop de gens qu’on aime Et qui n’ont pas de chance
Alors on prendra les Fleurs du Mal Et on les lancera dans la vitre des souvenirs Le verre explosera et lacèrera De mille éclairs la chair des plus tendres Ces pauvres écorchés vifs Dont les cicatrices ne feront qu’attendre Sans jamais ternir à l’ombre des années
On n’aura pas le droit de mourir On n’aura même pas le droit de crier On foncera contre les murs Et on s’assommera de leur silence
Faut plus parler, faut plus gémir Arrête, merde ! Faut plus chialer On va bien manger, bien boire et bien rire Rire en se leurrant du droit d’aimer.