Allons-nous escroquer sans aucune diligence Nos cerveaux tributaires des mirages de la science ? Nous leur volons le droit de rester libres arbitres En les conditionnant vers de nouvelles épîtres.
Leurs circonvolutions se retrouvent bien plus lisses Qu’en ces âges où la pierre devenait l’humble actrice D’une curiosité qui fit sourdre le feu, Offrant à l’homme primaire l’accès à d’autres cieux.
Nos neurones, détournés des flammes les plus sublimes, Falsifient l’essentiel dans une pantomime Où nos doigts automates ont la danse de saint-guy Pour ce règne du tactile qui nous rend asservis.
Nous cultivons l’empire de médiocres artifices Destituant la terre des ses divins offices, Car nos yeux entravés par de sombres œillères Acclament une machine comme prêtresse de notre ère.