Habillé d’une cape plus légère que le vent Qui faisait miroiter des cristaux de lumière, Où des feuillées ardentes jouaient avec l’éther, M’est apparu en rêve le Colporteur du Temps.
Il a touché mon front de son souffle céleste Afin que mon regard vienne épouser le sien Tout en me chuchotant : « Avant que la faux leste S’empare de ton histoire, qu’as-tu fait de mes mains ? »
Je lui ai répondu qu’elles s’étaient vues amène De fusions animales dans des bras de satin Pour se plonger ensuite vers d’autres petits matins Réveillant la moiteur de mes larmes d’obsidienne.
Je lui ai dévoilé tous les soleils opales Souverains silencieux de mon cœur cathédrale Et les nuits calfeutrées dans de noires sépultures Vers les dysharmonies aux déflections si dures.
Le Colporteur du Temps à touché mon épaule, Pour me confier tout bas : « Ton humain jeu de rôle Est somme toute ordinaire dans sa dualité, Mais avant de partir prend ma sérénité… »