Il règne dans les langueurs de mon quotidien L’atmosphère d’un jour de rien. Pourtant des portes s’ouvrent et se ferment, Des voix se font entendre, des rires même. Des volontés lointaines me forcent le pas, Mettant dans mes journées des hauts et des bas. Mais les uns et les autres vaquent à leurs habitudes, Méprisant mes relents d’inquiétude.
Il règne dans les langueurs de mon quotidien L’atmosphère d’un jour sans bien. Des paroles cependant s’élèvent et s’envolent, Colportant des histoires comme on en raffole. Mais qui me dit qu'on les écoute Quand nul ne sait pourquoi règne le doute. Est-il vrai que des objets sont devenus vains ? Seulement pour aujourd’hui ou encore pour demain ?
Il règne dans les langueurs de mon quotidien L'atmosphère d'un jour incertain. Même si à leurs tâches les uns et les autres s’ingénient, Leurs esprits se noient dans de lourdes rêveries. Et mes ardeurs restent figées par le froid, Dans la bataille contre un certain désarroi. Un timbre de voix a quitté l’écho de ces murs, Laissant derrière lui de lourds silences impurs.
Il règne dans les langueurs de mon quotidien L’atmosphère d’un jour sans lendemain. Pourtant les cœurs affairés à leur propre histoire Ne perçoivent pas encore le fait de mon déboire. Ils laisseront ainsi une silhouette s’enfuir Et n’imagine pas ce manque qui va me nuire. C’est ainsi que s’en est allé mon compagnon Vers des horizons dont nul ne connaît le nom.
Il règne dans les langueurs de mon quotidien L’atmosphère d’un jour de chagrin. Entre un homme et son animal, Nul ne connaît la relation qui s’installe. Et s’il a préféré mon cœur pour y enfouir la souffrance, La cruelle qui se nourrit de l’absence, J’en remercie l’ordonnateur de ce monde. Je sais que tu serais venu languir sur ma tombe.
Il règne dans les langueurs de mon quotidien L’atmosphère d’un jour de rien. Et quand j’oserai parler d’amour, Certains se moqueront au grand jour. De ta condition je dirai alors ton insouciance. Tes yeux rayonnant de fidélité et d’innocence. Peu t’importait richesse et splendeur. Ce n’est pas déchéance si aujourd’hui je te pleure !