C’est alors qu’épuisé, je m’échouais, visqueux, Sur des sables terreux d’un cloaque brumeux Où des mousses couvaient des hordes de moustiques Parmi les lianes qui se trempaient dans l’eau brune. Du marais émanait en de lourdes effluves La décomposition de plantes organiques. Cet humus faisait croître une flore repue Qui de putréfaction pourléchait ses racines. Des reptiles gluants bavaient contre mon corps Et des sauriens gobaient des oiseaux rêvassant. Le silence étouffait des joutes sporadiques Qui par faim et par peur alimentaient la vie. Je restais là, hagard, écœuré et transi A l’abri du repli des siècles quand soudain, Je me prenais pour l’homme et me dressais d’un cri A l’image des Dieux qui erraient en ces lieux.