Dédié à Jacques FESCH, guillotiné le 1er Octobre 1954 à l'â
La mort allée des italiens Cet homme abattu comme un chien ! L'asphalte enflamme la passion Et marque la loi du talion. Le châtiment grise la foule Le scélérat fou se défoule ! Enfant perdu dans l'impudeur L'horizon saigne sa douleur. L'ange du diable étend ses ailes Sur ce père aux yeux criminels Tous ses rêves bleus se diluent Dans l'océan de l'inconnu. Le silence échappe à la nuit Une voix heurte l'infini Entre les murs de la cellule Le frisson trouble l'incrédule. Cette âme en quête d'évasion S'engouffre aux cernes du béton La blatte mordille sa peau Apaise la main du bourreau. Le ciel s'éveille à l'ombre noire Suffoque au cri du désespoir La chaleur s'ouvre à l'abandon L'être de chair oublie son nom. Procés d'assises, mélodrame Tueur! tueur! rends-nous ton âme ! Faites vibrer la guillotine ! Point de pardon pour la vermine. La meute implore " lynchez-le ! " Les doigts souillés griffent les cieux A vingt-sept ans, Dieu par pitié ! La croix tendue, frère à aimer. A cinq heures vingt, l'échafaud ! La tête à Jacques...tombent ses mots !