L'humilité retient Ses longs plis de satin Où le poids des années Couvre l'éternité. Il aspire au sourire Les plaintes du soupir La crainte disparaît Sur ses rides gercées. Sa larme rouge voile Ses yeux buveurs d'étoiles Son "je" nous dit la vie Le rêve s'accomplit. Sa main gratte le ciel Le gris s'ouvre au soleil Sa prunelle se perd Aux affres prisonnières. Habite son refuge Que tous ces poltrons jugent Happe ce grain de sable Sur la piste immuable. Vois ce masque d'argile L'artifice fragile Qui maquille le temps De son regard d'enfant. Jongle aux sombres grimaces Où sanglote la grâce L'innocence saisit Le souffle de ses nuits. Tire la révérence Au poète qui danse Derrière le rideau Nos coeurs scellent ses mots.