Combien de mortels ont côtoyés je jour ? Et de ceux là, combien en furent aimés? Mes yeux hypnotisés flétrissent sans retour Mais c'est là le prix que j'ai accepté de payer.
J'ai connu la jouissance de l'embrasement Pendant quelques secondes presque illimitées Mon regard a goûté à ton visage éclatant Les phosphènes me hantent, je reste aveuglé
Je ne voulais que toucher à la lumière Le soleil était là, presque à ma portée Éclipsant de son ardeur les nuits d'hiver Tout comme Icare en son temps, j'ai échoué
L'étoile tourmentée par son feu ardent Semblaient être présente pour l'éternité Même le plus fort brasier ne dure qu'un temps J'ai encore soif et ne serai jamais étanché
Bien des solstices on passé depuis Ton visage incandescent s'est éteint À mes yeux plus aucune lueur ne luit Car à ne pas te voir, je préfère ne voir rien.