J’ai beau avoir jeté toujours toute ma foi Dans nombre de défis que la vie plébiscite Et connu par moment le sentiment tacite Qu’un heureux dénouement distille avec émoi,
J’ai beau m’être engagé, oui, dans plus d’un tournoi, Le principal succès dont je me félicite, Ma plus grande fierté et prime réussite Est de t’avoir rendue amoureuse de moi.
Au départ, je n’avais pourtant pas beaucoup d’armes Pour devenir un jour le maître de tes charmes, Novice que j’étais, timide et béquillant,
Mais à te murmurer de douces cantilènes, J’ai su rendre ton cœur fébrile et sémillant ; Aux innocents parfois – comme on dit – les mains pleines.