Vos
poèmes

L’une de tes robes, longtemps
Est demeurée dans mon armoire,
Précieuse relique du temps
Où vivait encor notre histoire.

Elle était dans les bleu pastel
Avec, faveur de courtisane,
Sur le devant, tout un cocktail
De broderies en filigrane.

A la voir pliée et à plat
Entre draps et housses de couette,
On ne s’imaginerait pas
Son effet sur ta silhouette.

Ce bout d’étoffe inanimé,
Épousant tes formes graciles,
Gagnait le pouvoir d’exprimer
Une vitalité fertile.

Suivant les courbes de ton corps
Faites de simples pures lignes,
Il constituait un décor
A l’harmonie des plus insignes.

Accompagnant tes mouvements
Et la souplesse de tes gestes,
Il inspirait des sentiments
Qui m’enthousiasmaient sans conteste.

En révélant quelques rondeurs
Et en en suggérant bien d’autres,
Il mettait au mieux en valeurs
Ta beauté dont j’étais l’apôtre.

Mais cette robe de coton,
Qu’est-elle devenue ? Sans doute
A-t-elle finie en chiffon
Comme notre amour, en déroute.