Vivre sans toi, c'est comme être privé d'un membre, Est-on vraiment soi-même amputé de la main Et peut-on espérer un heureux lendemain Lorsque le temps avec notre corps se démembre ?
Bien sûr, en arborant la fierté du Sicambre Et cette volonté propre à l'esprit humain, Peut-on se ménager un propice chemin Des floraisons d'avril aux frimas de novembre.
N'empêche qu'un infirme a le don de sentir Le morceau qui lui manque et qui, sans prévenir, Le lance quelquefois, je puis le confirmer.
L'absence au fil des ans ne s'est pas démentie, Je ne pourrai jamais vraiment m'y conformer; Une partie de moi avec toi est partie.