Le matin étincelle au-dessus de la plage Baignée par le ressac amer et maugréant ; Dans son habit de nacre est échoué céans, Sur l’arène dorée, un rugueux coquillage.
Combien a-t-il été tout au long de son âge Roulé et ballotté par l’immense océan Pour que du plus profond de son cône béant Chante comme un écho de la rumeur sauvage ?
Mon cœur pareillement se trouve abandonné, Impropre à palpiter et chercher sa pitance, A poursuivre le cours d’une libre existence.
On peut également l’entendre résonner D’une plainte en sourdine, insondable et sans trêve, Vestige d’un amour qui a tari sa sève.