Faute de n’avoir su naguère entretenir La flamme qui mettait nos jeunes cœurs en transe, Impardonnable erreur, coupable négligence, Nous dûmes regarder notre amour se tarir.
Moi qui vais cheminant avec ce souvenir, Si la vie nous mettait de nouveau en présence, Je me demande si je tenterais ma chance Afin de te séduire et te reconquérir.
Mais dans cette entreprise hasardeuse et étrange, Il me faudrait lutter, impossible challenge, Avec un prétendant, du passé, revenu.
Ce rival insouciant, concurrent redoutable, Jeune, tendre, câlin, attentionné, affable, C’est moi-même jadis, tel que tu m’as connu.
