Supplique
La fameuse camarde, m'aura peut-être aussi,
Je partirai aux rêves, surement pour toujours,
Je ne veux m'endormir, que juste après mon tour
Remerciant a jamais ceux qui m'ont ébahi.
Et pour qu'on puisse enfin parler de mon voyage
Quand l'heure viendra de faire couler la larme,
Un navire volant sera mon seul vacarme
Je voudrais un sapin qui sente mes mirages.
Pour un trou dans un prés, de parcelles croisées
Il n'y a rien de sacré, il n'y a plus de racines,
L'unique merveille, est la belle machine
Qui fait vivre un instant tout ce qui a été.
Parcequ' alignés au vent, on pourrait se méprendre
A croire que nature est à jamais justice
S'il vous plait, soyez vrais. Otez moi ce supplice,
Regardez a coté, il venait de se pendre.
Mes attaches sont nouées, et je ne faiblirai
Pas avant qu'un crabe étoilé m'aura tu
Ou qu'un putain d'avion m'ait lâché dans la rue
Mais le mal refleurit, quand vient prospérité.
Alors parce qu'on est toujours trop soucieux,
Ne creusez pas un trou dans les dunes dorées
En voyageant j'ai vu! La place est occupé!
Je ne veux pas non plus être a coté des vieux!
Je serai révolu quand j'aurai achevé
L'incroyable projet, la vrai tournée d'adieu
A ce monde, éclatant, flamboyant, voluptueux.
Qui a vu des miracles, et puis tout ces étés.
Parcequ' immobile, même la bière se tairait.
Les siècles se dérangent, et les hommes s'ennuient,
La réalité m'aura assez permis
De vivre en rêvant, a bien des échappées.
Alors je choisirai, la voie qui me résonne
Comme étant la plus noble, et la plus mystérieuse.
Bacchus pardonnera, ma conduite peu pieuse.
Mais c'est la seule vie qui parcoure le monde!
Comme nos ancêtres, pratiquons le sans terre,
Revenons a l'usage des flambeaux, aux largages,
Il n'y a pas d'amarres, je n'ai pas de bagages!
Je viens de la poussière et retourne a la mer.
J'aimerai que dans l'urne, le noir devienne sel
Que mon transport devienne cette bouteille vide
Qui voit les paysages, que les courants dessinent
Comme le cycle de l'eau, revivre l'éternel.