C'est un voyage sur la partition olfactive, Une trace imprimée en moi de mon cher passé. Vient une saison, un moment Où un parfum s'infiltre et motive Le char des souvenirs qu'on avait cru oublié Et qui s'ébranle dans l'instand.
Voici l'herbe coupée: C'est l'arôme du printemps. Un sapin m'enivre, Et c'est noël qui arrive. La terre est mouillée: C'est l'odeur du mauvais temps.
L'exhalaison d'une crème Et me voici fardée de ma maladie gazeuse. Des fiches dans une main, Des idées se sèment puis germent, J'étais sous ma douche toute peureuse Et voilà que tout me revient ce matin.
Les odeurs sont autant de papillons Qui virevoltent autour de moi, M'entourent et m'emmêle dans une tornade, Me collent à la peau telle une pommade. Elles réveillent des sensations Des bouts de moi, de nous, de toi.
Et puis il y a cette femme dans la rue Qui porte ce parfum suranné, Qui vient flotter dans ma tête et m'interesse. J'apprécie cette essence connue Sans savoir...Une image, une voix élevée C'est le temps de l'école et d'une maîtresse.