Mesdames, je vous prie, Ne soyez pas égoïstes Comme mon esprit parfois têtu. Écoutez de bonne grâce Cet aveu jadis condamné...
Libre enfin aujourd'hui Il vient à vous.
Et mon cœur prend la parole; Car ma tête, elle, s'est tue.
Quand l'humour qui vous porte Se révèle, souvent, trop faible, Mesdames, quel est cet élan Qui vous permet de rire si fort?
Et même sous la torture de l'indifférence J'apprends à vous parler Pour crier de vive foi L'espérance d'une fille avec une âme. Car aux rythmes de passions remplies de vie Sa fougue s'élève bon gré mal gré Et tutoie dûment l'avenir...
Donc simple rêveur, Je parcours, Même en manque d'ardeur Et de discours J'ose chercher malgré moi L'accent de la lumière féminine, L'humaine éloquence d'un bonheur fertile.
J'apprends à parler aux femmes Qu'importe si l'indifférence Croit m'arracher tout espoir... J'aurai quand même le souffle Et le sourire qu'il faut Pour leur avouer ma gratitude.
Sans doute vous vous demandez D'où me viendra cette bonne foi...
Cette audace bienheureuse, Mesdames! Je l'avoue, Elle viendra du feu de mes entrailles Pour crier jusqu'à vous:
"Quand une femme est heureuse Par victoire ou par amour En plein coeur de la pagaille Quelque part il fait jour."