Je ne crois plus en rien il faut que je grandisse, Souvent on m’a grugé, c’était un tel délice De jouer avec moi et de mes sentiments ; J’ai payé le prix fort en guerres et châtiments.
Il me faut oublier qu’il existe un monde Fait d’êtres corrompus qui viennent troubler l’onde ; Je livre des combats mais contre qui vraiment ? Peut être contre moi mais il faudra du temps.
On lève plus la tête pour rechercher l’aurore Qui éclaire la vie et embellit la flore. Le ciel n’est plus si noir il a viré au gris, Mais il traîne toujours autant de gens aigris.
Il me faut m’échapper et sortir de la ronde Pour qu’enfin mon âme à nouveau vagabonde, Afin de rechercher les traces de ses pas Dont l’empreinte gravée me retient ici bas.
Des centaines de fois le vent vient et efface Les pas qui aujourd’hui font que le temps qui passe Voudrait que de l’oubli je fasse ma raison, Mais ce n’est que le blues de l’arrière-saison.
Demain viendra l’hiver et les flammes dans l’âtre Qui danseront pour moi dans le plus beau théâtre, Celui qui est douceur au sein de mon foyer Et qui de la beauté devient le plaidoyer.