Il était là hier posé sur ma fenêtre, Ses ailes déployées et prêt à disparaître Vers tous les horizons qu’il n’avait visité Toujours la plume au vent, empreint de liberté.
J’aime à le regarder quand il prend son envol Vers le ciel étoilé ne regardant le sol, Où il verrait les yeux qui sont brouillés de larmes De ses muses éplorées, il a brisé leurs armes.
Elles croient l’attraper, mais il n’est que le vent Qui vient tourner les pages du recueil émouvant, Qu’il leur avait écrit faisant jouer son arme Celle qui ne tue pas et s’appelle le charme.
Au satin de leurs peaux elles croient le piéger, Comme dans un château qui serait assiégé ; Mais il est l’étalon qu’aucun fouet ne dresse Même s’il est de soie et qu’il se fait caresse.
Éole à son secours vient déployer ses ailes Et Pégase s’envole laissant pleurer ses belles, Mais quand leurs souvenirs reviendront l’effleurer, Sa plume trempera dans leur cœur encrier.