Elle tangue doucement au rythme du piano Larmes silencieuses en regardant l’anneau Qui avait mille feux le jour de leur mariage Quand le bonheur traçait la vie dans son sillage.
Mais le temps a passé la bague s’est ternie, Leur amour était beau mais lui il le renie. La nymphette est passée et il s’est retourné Retrouvant ses vingt ans, leurs liens a dénoué.
Le nid est déserté les enfants envolés Les brindilles cassées les piliers écroulés L’arbre de leur amour pourtant était solide Mais il s’est ébranlé sous le flux d’un rapide.
Alors elle se farde se donnant l’illusion Qu’elle va vivre un soir en toute dérision Effaçant ses malheurs dans des bras de passage Oubliant cette nuit d’où lui vient cette rage.
Demain elle le sait elle pensera à lui, Elle ressortira pour oublier la nuit Peuplée de cauchemars qui la laissent tremblante L’imaginant vibrant sous l’assaut de l’amante.