Le cœur a ses raisons et la plume le suit, Elle n’écrit plus pour toi lorsque revient la nuit. Le bateau de ses vers a eu une avarie, Car à force d’oubli l’encre bleu est tarie.
Pourtant elle voguait au rythme de ton cœur, Qui de ses battements offrait comme une fleur Des pétales aux senteurs de rimes poétiques Qu’elle aimait déposer en vers allégoriques.
Ta page est un radeau ballotté par le vent, Elle la trouve plus, pas un mot survivant A venir déposer sur ta feuille mouvante Qui a trop voyager s’est faite estivante.
Elle aimait y coucher toute ta dérision Qui à te côtoyer devenait avulsion De toute la noirceur qui colorait son monde, Le teintant de couleurs aux doux reflets de l’onde.
Dans divers encriers elle va rechercher La fougue de ses vers pour pouvoir accoucher De l’enfant poésie que t’as su mettre en elle, Et en pensant à toi, la fera aquarelle.