La mer devient opaque aux couleurs de la nuit Au parfum des embruns qui traînent leur ennui Avec l’aide du vent qui dans l’indifférence Soulève les vagues dont la surface danse.
Les anges sourient plus, le ciel s’est obscurci, La lune s’est cachée et sa clarté aussi, La souffrance est là s’accrochant comme lierre Ses racines rongeant le tendre de la pierre.
Il n’est point de place pour la douceur du cœur Simplement des frissons que régisse la peur, Quand les doux sentiments se perdent dans l’abîme Où trahison détruit toute pensée intime.
De l’âme tourmentée monte un cri plaintif Qui en vous atteignant vous met les nerfs à vif. Où est le clair azur qui amenait la joie, Chemin d’un paradis pour celui qui s’y noie.
Mais les seules clartés sont celles des sabbats Où le feu de l’enfer vient briller ici bas Et il ne reste rien si ce n’est les fantômes Errants du crépuscule pour ceux qui furent hommes.