Tu as été mon Maître et aussi mon amour, Je ne m’en cache point car la vie suit son court Avec ses déceptions mais aussi tant de joie, Pourquoi salir mes mots qui n’étaient que de soie.
Bien sur je suis l’été et toi le tendre automne Qui a su m’insuffler voyelle et consonne, Afin que je les lie pour les faire rimer Dans des écrits sucrés jouant du verbe aimer.
Tu me disais toujours " Tout n’est que dérision, Tu apprendras un jour à faire l’élision Quand tu seras blessée par toute la bassesse Qui viendra te toucher, tu te feras tigresse.
Les mots seront pour toi la plus belle des armes Et tu les manieras pour y cacher les larmes Que l’imbécilité voudra faire couler ; Tu te redresseras ne te laissant fouler".
J’ai mené des combats, j’ai lutté pour ma vie Et de la poésie ne veut perdre l’envie Que tu as mis en moi en nos joutes de mots, Quand serrée dans tes bras l’amour coulait à flots.
Quand parfois le hasard nous refait nous croiser, Tu me dis que les mots j’ai su apprivoiser, Que tu es fier de moi car la page est complice De tes sages conseils donnés avec malice.
J’essaie tout comme toi d’écrire avec passion Sur tout événement en faisant abstraction, De la laideur qui vient en attaque malsaine, Ta sagesse n’ai point, elle déclenche ma haine.