Hier j’étais l’enfant qui s’allongeait dans l’herbe Scrutant les nuages, évasion de l’esprit Qui dessinait les formes aux rives du superbe, Ignorant le réel dont la vie se nourrit.
Je voyais des chevaux quand le vent s’en mêlait Galop qui s’arrêtait quand revenait le calme ; Le peintre dessinait l’océan dentelé Grisant par sa beauté comme le vin de palme.
Des visages charmants alors venaient former Une ronde sans fin faisant naître un sourire Sur la virginité de ma bouche où dormait Les secrets enfantins d’une poupée de cire.
La brise papillon faisait bruisser les feuilles Qui jouaient mélodie en un doux concerto, Aux notes enchantées que ce matin tu cueilles Pour m’offrir en présent les sortant du ghetto
Alors levant les yeux je revois mon enfance Et tous les souvenirs que j’avais enfouis Au creux de ma mémoire n’attendant qu’une danse Et en valse de mots, les vers se sont réjouis.