Dis moi te souviens-tu de nos joutes de mots ? Toi qui savait rimer, moi cherchant les jumeaux Des vers que tu lançais dans un éclat de rires Qui devenaient alors de très tendres délires.
Toujours un peu plus fort tu bousculais ma plume, Attendant patiemment que la flamme s’allume Celle que poésie avait su mettre en toi Disant que je l’avais cachée au fond de moi.
Je me suis abreuvée à l’encre de ton cœur Et de son rouge sang j’ai su tirer la fleur Qui orne si souvent la bouche du poète Quand il écrit l’amour en faisant une fête.
Je viens boire les mots qui sortent de ta bouche, Une source arc en ciel sur ma page se couche ; Elle coule en douceur sous le souffle du vent Qui enchante mon cœur dès le soleil levant.
Je n’ai rien oublié tu es resté le Maître Celui qui de sa main avait su faire naître Les pleins et déliés offerts à la passion Quand une mélodie donne l’inspiration.