J'aime à les retarder dans leurs parcours taquins, Quand glissent sur mon cou en tes doigts souverains ; Elles se font coupe pour prendre mon visage, Et passent sur ma joue en caresse très sage,
Sur ma nuque tendue comme cou d'un ramier, Où elles jouent ma fois à un jeu singulier, Irradiant leur feu au tréfonds de ma moelle, Me persuaderont que la rencontre est belle.
Celle qui s'est faite entre elles et mon corps Et qui tout doucement me ramènent en ton port, Alors comme l'agneau partant au sacrifice, Je viens, me colle à toi, pour un tendre supplice.
Le portail s'est ouvert pour un lieu inconnu, Mais par de leur magie savent le mettre à nu, Elles deviennent espoir pour cet instant à vivre Car c'est elles tes mains qui détiennent le livre.