Aux portes de l’oubli les mots s’envoleront Il viendront vous parler de ce que fut ma vie, Parfois semée de pleurs qui formèrent un lagon Où plongeaient les rimes dévoilant mon envie.
Pourtant c’était si peu dans ce bleu océan Que des perles polies par le ressac des vagues Qui roulaient simplement quand venait l’ouragan Qui savait les sertir pour les plus belles bagues.
Celles que l’on jetait comme on lançait les mots, Avec tant de rancœur et sans belles manières Pensant que ce geste panserait tous les maux, Du cœur qui était blessé par tant de pleurs rivières.
Sur les berges mouillées par tant de mauvais jours Je traînais ma langueur, ma triste solitude, N’espérant plus de vous les jours se faisant courts Et l’espoir oublié par trop de lassitude.
Mais c’était sans compter sur la folie du vent, Qui d’un souffle puissant me poussait sur la route, Balayant d’un seul coup le canot dérivant Celui-ci s’échouant ma peine fut dissoute.