Ça ne vaut pas le coup Rétorque mon oreille coquette oreille perroquette Perdue dans la jungle des mots-bananes Qui glissent sur les conversations-lianes Qui cassent sous le poids Des grimaces Du clown à demi sourd. "Ça ne pau va le sou" Quoi, pauvre d'oreille, deviens-tu fou ou saoul De comprendre tout croche Pendant tes nuits blanches Et de faire la ronde, Aux aguets des mots en fuite ? Ça ne veau pas le coup De brailler comme cette vache Contente, elle, de s'entendre, simplement, brouter Ruminant des broutements Dans le silence Du champ apaisant.
Moi mon chant Est celui du sillement constant Sille sille sille Comme si n'étais que cigale à longueur d'année Toujours en chaleur De sillements, Toujours achalé... Non M'y suis habitué C'est ma toile de fond Sans araignée Qui a pris toute la place, Du lobe au plus creux de l'interne; Déjà tout envahi qu'est mon être Encoffré de ce son Ni malin ni méchant Toujours là En plein jour pleine nuit Il est chez lui, Toujours Chez moi, C'est lui le roi Qui règne Sur tous mes sons.