La peau easy me dévore De mots je suis carnivore Mais en ce siècle je suis décadent Et presque toujours suis le grand perdant
Les mots ont perdu leur gymnastique Et ne font plus figure d'élastique Ayant été remplacés par une docte prose Qui sans cesse sur nos têtes de la pluie arrose
Avant d'aller me coucher Je veux un simple poème accoucher Pour me prouver qu'existent encore des lecteurs Qui liront mon texte sans anicroche et sans heurts
Je coupe court avant que de vous endormir Et m'en vais de ce pas vérifier dans le dictionnaire Si poésie et prose sont vraiment réactionnaires Ou si le mélange des deux ne ferait pas vomir
Je termine en douce oui en catimini Parce que veux ne me faire aucun ennemi Et tous et chacun de vous fraternellement j'embrasse Espérant vos commentaires chaleureux comme gente brasse