Le géant d'or et d'encens Reflète les étranges sentiments Du soleil couchant
La rivière de pierres S'achemine vers la mer Tel un torrent de larmes Sous le matin bleu parme
Leur plainte silencieuse Se mêle à cette beauté mystérieuse Chaque pierre est une âme Élevant la montagne
Dans le ciel parsemé d'argent L'astre réveille les ombres Des petites rues sombres Balayées par le vent
Le raki, les tavlis Se retrouvent chaque soir Sur les tables fleuries Des cafés crétois
Sur les ondes douces et délicates Les reflets brillants S’emmêlent et s'accordent Sur quelques heures
Les lucioles dansent sur le miroir de la vie Au loin, on entend une violente symphonie Les flammes s'allument, s'animent Les notes nuancées approuvent les interlignes
Et la chorale des vagues S'ébat à merveille Sur les rochers Rouge vermeil.