Pleins de ressentiment pour leurs frères humains Sont partis les poètes, abandonnant la Terre, Assoiffés d’absolu, sans espoir pour demain, La planète ont quitté pour de vaines chimères.
Longtemps ils ont erré au cœur des galaxies, En quête d’espérance, en quête d’harmonie, Cherchant dans les Ténèbres où vibrait l’Univers La trace originelle de l’Insigne Lumière.
Mille constellations leurs yeux ont contemplées Découvrant la splendeur de mondes ignorés ; Mille difficultés ils durent affronter Confrontés au néant et à la vacuité.
Au cours de ce voyage, saisissant de beauté, Un vertige les prit devant l’immensité ; Ils se sentirent perdus face à cet Infini Poussière insignifiante dans ce monde sans vie,
Et leur cœur se serra en songeant à la Terre Ce monde regretté où sévissait la guerre Cette planète bleue qu’ils avaient désertée Féconde d’une vie précieuse et méprisée.
En dépit de l’éclat des astres étincelants Et de l’exaltation née de cette odyssée S’installa en leur âme un vide sidérant Avivant la douleur des racines coupées.
Dans l’espace glacé gémissant de silence Vint la mélancolie infiltrer leur esprit Alors tous ils revinrent vers la Terre et la Vie Conscients que de leurs vers dépendait l’existence.
Les poètes luttèrent contre la tyrannie En éclairant les âmes de leurs vers lumineux À tous ils insufflèrent le respect de la Vie Célébrant la beauté d’un monde merveilleux.
Et vint cet idéal recherché en tous lieux Ce rêve inespéré de paix et d’harmonie Et vint ce paradis recherché dans les cieux Où l’amour triompha grâce à la poésie…