Sales, mes mains sont sales ! Noires, des misères du monde, Noires, des nouvelles immondes.
Mes mains sont sales, Entachées du malheur Qui emplit les journaux, Maculées par l’horreur Qui se colle à ma peau.
Mes mains sont sales, Souillées par l’infamie Qui s’étale à la une, Par cette ignominie Devenue si commune ; Sales, des crimes et des scandales Qui défraient la chronique, Des dealers, des vandales Qui sans souci boutiquent.
Mes mains sont sales, Noires, de l’abjecte laideur Propagée par les hommes, De la haine la somme De leurs propres malheurs ; De cette atrocité Qui envahit le monde, Cette inhumanité Qui s’étend et qui gronde.
Mes mains sont sales, Noircies par l’injustice Qui emplit les journaux, De ces procès factices Qui gracient les bourreaux.
Sales, mes mains sont sales, Noires, des misères du monde, Noires, des nouvelles immondes Et malgré le savon Qui en nettoie la crasse De ce flot d’abjection Mon cœur garde la trace...