Le chat se rend compte Qu'il est seul dans le ruines. Un rayon de soleil Et il se prélasse. Un coin de mur, un toit, Et il peu passer la nuit Sans miaulement, sans cri, Un ronronnement. Dans un parfum de printemps, Les pissenlits sur le dallage Le distraient. Il se souvient quand, tout petit, Il jouait avec les brins d'herbe, Du bol de lait que la fillette Lui servait et qu'avec le hérisson Il buvait après s'être fait prié longuement. Errant comme lui le long des chemins, Entre solitude et liberté, Défilent les champs désséchés, Le chardon altier et les coquelicots fripés.